"ça commence lundi dernier, vers les 2 heures du matin. après avoir
gratté tout le dimanche jusqu'à minuit, j'avais roulé jusqu'à cette
maison où l'on dormait pas encore. avec moi, j'avais apporté des haricots magiques, de quoi les amadouer.
Du coup, l'un d'entre eux s'est éclipsé, le
temps de ramener des munitions supplémentaires.
- z'auriez dû voir Végéta la semaine dernière, a lancé l'un des
types, il a dansé avec la planche à repasser. même qu'il a voulu la
bastonner.
- pas croyable!
- mais oui! il nous a aussi lu ses poèmes. on a d'ailleurs dû lui
arracher son recueil des mains sinon on y aurait passer la nuit.
je leur ai dit que c'était la faute à cette femme aux yeux de biche, Bulma,
qui n'avait cessé de me reluquer - pas une femme, bordel, une jeune
fille, une vraie jeune fille - et que dès lors il m'avait été
impossible de m'arrêter.
- car, ai-je ajouté,
faisons les comptes. on est mi-juillet, et je n'ai pas tiré le moindre
petit coup de poing depuis le début de l'année.
ils se sont fendu la pêche. bon sang, ce que j'étais marrant! ceux qui
bastonent douze mois sur douze trouvent toujours marrants les mecs qui
font ceinture.
puis, ils ont enchaîné sur Sangoku, beau comme un dieu, qui était en
train d'en écraser avec trois nanas collées à lui. je leur ai alors
fait remarquer que lorsqu'il aurait 33 ans, ce dieu-là devrait se
débrouiller seul. ça leur a paru minable, voire mesquin. aussi me
suis-je rabattu sur les haricots magiques en attendant qu'on largue la bombe.
profitant que personne ne faisait gaffe à moi, j'ai ensuite piqué un
bout de papier dieu sait où, sur lequel j'ai écrit ceci "l'amour peut
avoir un sens; le sexe est forcément le sens."